Vendredi 14 décembre 2012

Aujourd'hui technique de déstabilisation psychologique à deux balles ultra récurrente du "j'te fais croire que ça va aller mieux mais en fait non". Hier une femme de mon village m'a fait répéter deux fois ce que je venais de dire à ma grand-mère, à savoir qu'il pleuvait un peu mais pas trop. Sachant bien sûr que je rappelle que la pluie signifie pour les débiles que j'ai sur le dos que cela va mal. Quand ils m'attaquent ils disent qu'il pleut. Autant dire que j'ai plus l'impression de vivre en Bretagne qu'en Provence... Et donc, étant donné que ce matin je devais sortir EN VOITURE en me levant plus tôt que d'habitude, c'est-à-dire à 9 heures, ils en ont profité pour détruire ma nuit me laissant dans un sale état physique et mental pour la sortie, avec évidemment tous les risques que cela comporte. Du coup, à mon retour, un rapide repas et allongé pour ne pas m'endormir (Dieu garde ! enfin satan), mais juste pour me reposer. De toute façon je n'étais pas et ne suis toujours pas en état de réaliser quoi que ce soit à part un rapide texte sur le net avant manger et dodo (enfin couché). Cette nuit ils m'ont réveillé à 6 heures (non sans blague, hasard ?), en mode tachycardie et tirs dans le corps. Après quelques minutes passées à tournicoter, je ne me suis très vite rendu compte que le bourdonnement était à nouveau présent, contrairement à la plupart des nuits de ce début de semaine, et que comme à l'accoutumée c'était là la fin de mon repos. On s'arrache du lit tant bien que mal avec le peu de force accumulée les jours derniers et on fonce réaliser ses quatre conneries au radar pour meubler cette fin de vie pourrie. A l'heure où je vous écris (toc toc toc ? Y a quelqu'un ?!) j'ai sur la tête un casque de chantier devant mon ordinateur pour éviter d'avoir à entendre ces saloperies de "boom", c'est-à-dire tous ces petits bruits de craquement et claquement d'objets de mon environnement créés à des moments précis de mes paroles, pensées ou réalisations en guise de persécution. Je peux donc d'ores et déjà annoncer que la nuit qui vient me sera difficile car le bourdonnement, amplifié quand je m'isole phoniquement du monde extérieur par casque ou bouchons et que j'entends la plupart du temps la nuit, m'est actuellement audible sous mon gros casque. Forcément, vu l'état dans lequel je suis je vais me coucher tôt et en comptant le retard de sommeil plus le fait que la nuit me sera détruite, même si je me couche à 22 ou 23h je me retrouverai encore une fois debout aux alentour des midis. Puis-je y faire quelque chose ? Non, bien-sûr, c'est fait exprès. Manquerait plus que les petits esclaves puissent passer au travers des coups de fouet de ce nouveau millénaire ! Cela fera donc bientôt un an et demi que je me lève de force à des heures très tardives, et en janvier je vais débuter si tout va bien une formation en informatique à l'AFPA comme je l'ai annoncé précédemment. Les horaires ? 8h-17h et ce 5 jours par semaine. Cool n'est-ce pas ? Sauf quand on tient à peine debout lors d'un unique lever à 9 heures dans une semaine quelconque... J'imagine même pas les états dans lesquels je vais être. Je pronostique un abandon dès le premier mois ou un accident en tout genre. De toute façon il est clair comme d'habitude l'instinct de survie me poussera à arrêter si je ne me sens pas. C'est facile après deux ans à se faire détruire la santé tout en trimant, en envoyant des candidatures partout comme des bouteilles à la mer, en cherchant à décoller sans RIEN DU TOUT  à la clé, on finisse par obtenir des choses. Une fois complètement détruit, au bord de la crise cardiaque, avec une mémoire de poisson rouge il est facile de tout vous donner formation, emploi ou petite amie : vous ne pouvez plus rien en faire et plus rien assumer ! Et tout ça, je le redis encore une fois, pour ne pas avoir à passer pour des assassins... C'est pitoyable.

BONNE CHANCE BRULE !